À la conclusion de l’Assemblée Plénière 2025 de l’UISG, nous recueillons dans cette section les témoignages et réflexions de plusieurs Supérieures générales sur les grands thèmes qui ont nourri nos journées d’écoute, de discernement et de communion.

À travers ces entretiens hebdomadaires, nous souhaitons ouvrir un espace d’écoute et de communion où puisse résonner l’expérience de celles qui, issues de contextes divers, cheminent dans une dynamique synodale au service de l’Évangile et de la vie consacrée dans le monde d’aujourd’hui.

Cette semaine, nous partageons les paroles de Sr. Chiara CAZZUOLA, Supérieure Générale des Filles de Marie Auxiliatrice, qui invite à dépasser les stéréotypes sur les jeunes, en reconnaissant en eux un véritable désir de quelque chose de grand, et appelle les adultes à être présents et témoins crédibles d’une vocation vécue dans la joie.

"Il faut dépasser l’image standard des jeunes : insatisfaits, dépendants, sans but, rebelles, perdus. Bien sûr, une partie de la jeunesse souffre davantage de l’abandon des adultes. Certaines manifestations sont liées à notre absence en tant que figures familiales, éducateurs, etc. Mais en regardant dans le cœur des jeunes—et aussi des jeunes filles, souvent plus attentives à la vie religieuse—nous voyons un grand désir de quelque chose de plus grand.

Je suis d’accord avec ce que disait Don Bosco : la vocation se transmet par contagion. À qui doivent-ils s’adresser ? Nous devons être des signes plus clairs, un peu comme Jean-Baptiste sur la rive du fleuve, lorsqu’il a dit « Voici l’Agneau de Dieu », en montrant Jésus aux disciples. Il me semble que parfois nous manquons de courage pour proposer, alors que nous sommes entourés de jeunes, de filles et de garçons, bons et bienveillants. Il faut aussi des communautés vocationnelles convaincues, sereines, heureuses de leur choix vocationnel, car la contagion passe par là, par le témoignage des adultes heureux qui ont trouvé leur chemin. Il faut proposer un modèle qui n’est pas démodé.

Nous devons revoir un peu les formes, mais ce n’est pas démodé, car Jésus est éternel et la vie religieuse l’est aussi. J’ai beaucoup d’espoir. Comme disait aussi sœur Simona Brambilla, il y a effectivement un moment de nuit, si vous voulez. Il faut reconnaître les signes des temps—peut-être l’hiver qui prépare le printemps—mais il faut voir les choses, le monde et les jeunes avec plus d’espoir".