Nous, femmes consacrées, investies d’un même appel à être disciples du Christ en exerçant le service de leadership pour la vie de nos Congrégations, nous nous sommes réunies à Rome, du 5 au 9 mai 2025, pour la XXIIIème Assemblée Plénière et le 60ème anniversaire de l’Union Internationale des Supérieures Générales (UISG). 

La joie et l’espérance, fondées dans le mystère de la mort et de la Résurrection du Christ, et la communion entre nous, exprimaient par eux-mêmes le thème qui nous réunissait : « la vie consacrée : une espérance qui transforme. » 

Nous sommes reconnaissantes pour ce que le pape François a apporté au dynamisme de la Vie consacrée. En cette année jubilaire, en ce temps de profondes déchirures de notre monde et de transition dans la vie de l’Eglise, nous voulions apporter notre contribution spécifique de femmes consacrées. Nous nous sommes exercées ensemble à la « conversation dans l’Esprit » pour aider à faire grandir la culture synodale dans nos Congrégations. 

Avec des « cordes d’espérance » que nous nous tendons les unes aux autres, nous avons créé un réseau international qui nous relie à tous les peuples et à toute la création. Le rapport de l'UISG montre une véritable expertise pour rassembler les petites actions de nos Congrégations dans des projets à grande échelle et pour les soutenir par des formations, un accompagnement et des ressources.

Nous rendons grâce pour la nouvelle Fondation « The Anna Trust », lancée au cours de cette assemblée, qui nous aidera à prendre soin de nos sœurs aînées, en particulier dans les lieux plus vulnérables. Le plan stratégique 2025-2031, fruit d’un travail synodal entre nous, nous est maintenant offert comme une valise qui contient de nombreux outils dont nous avons besoin pour regarder l’avenir avec confiance. Ce plan garde encore de larges espaces pour les surprises de l’Esprit. 

Par la grâce de Dieu, nous avons pu reconnaitre, dans le témoignage de nos sœurs et dans la vie de ceux et celles vers qui elles sont envoyées, des « icônes d’Évangile », signes d’espérance qui déjà nous transforment. 

Au terme de cette assemblée, nous nous engageons à chercher à devenir davantage :

• des femmes de paix, résilientes, debout au pied de la croix, qui osent pleurer sur les souffrances du monde et s’engager, parfois jusqu’au don total de leur vie.
• des femmes qui offrent gratuitement le parfum de leur vie par une présence aux lieux frontières, qui refusent l’exclusion et la discrimination et qui donnent consolation et attention à ceux qui sont rejetés.
• des femmes qui veillent dans la nuit et qui, comme la lune, reflètent la lumière et laissent scintiller les étoiles autour d’elles. Car la nuit est un temps privilégié : temps du travail secret aux entrailles de l’être, temps de naissance, temps qui ouvre à l’aube d’une espérance nouvelle. 
• des femmes synodales qui engendrent des communautés évangéliques et inclusives ; des femmes qui tissent, pour notre maison commune, un vêtement harmonieux qui fait resplendir la beauté de la création. 
• des femmes prophètes qui dans le grand âge, la maladie ou les blessures subies, demeurent des signes d’espérance, dans l’attente et la prière. 
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En tant que femmes chargées du leadership de nos congrégations, nous nous engageons à nourrir en nous l'espérance et à la transmettre car « nous mettons toute notre espérance dans la grâce que nous apporte la révélation de Jésus Christ » (1 Pi 1, 13)