La troisième journée du Jubilé de la Vie Consacrée s’est ouverte dans la salle Paul VI avec la célébration eucharistique présidée par le cardinal George Jacob Koovakad, préfet du Dicastère pour le Dialogue Interreligieux.

Après la messe, sœur Simona Brambilla, MC, préfète du Dicastère, a salué les participants et lancé les travaux de la matinée. Dans son intervention, elle a proposé l’image du yobel, le cor qui, dans la tradition juive, annonçait le début du Jubilé, comme symbole de la vie consacrée, appelée à être souffle vivant de Dieu.

« Des personnes différentes les unes des autres, aux origines, cultures, et expériences ecclésiales variées, avec des formes de vie consacrée et des charismes divers », a-t-elle dit, « Nous sommes comme autant de yobel, chacun avec un son  propre , unique et irremplaçable, mais appelé à jouer ensemble la symphonie du Jubilé de l’Espérance. »

La matinée s’est poursuivie avec les témoignages vidéo « Graines d’Espérance », suivis de deux performances artistiques proposées par le Sonia Nifosi Studio :
•⁠  ⁠la première, « Branches d’Espérance », fût un voyage dansé à la recherche de sa mission;
•⁠  ⁠et la seconde , « Symphonie de la Paix », une prière de rédemption mêlant art, musique et foi

Le père Giacomo Costa, SJ, consulteur du Secrétariat général du Synode des évêques, a ensuite invité les participants à voir le chemin jubilaire comme un passage du « je » au « nous ». Dans un ton méditatif, il a guidé l’assemblée dans un temps de silence et de réflexion, à travers cette question emprunte d'un grand réalisme :
« Combien de fois nous retrouvons-nous face à un mur, en nous demandant s’il existe une issue ? »
Il a rappelé que la vie consacrée aussi connaît l'existence des murs, qui se dressent parfois dans les communautés, entre les instituts, dans les relations, mais que la foi ouvre toujours des chemins vers la communion.
« Nous sommes appelés à dépasser notre individualisme missionnaire », a-t-il dit, « pour avancer du "je" vers le "nous". »

La Réseau Mondial de Prière du Pape a ensuite été présentée comme un signe d’unité dans la diversité, en prélude à la rencontre attendue avec le Saint-Père.

Le moment fort de la journée a été, justement, l’intervention du pape Léon XIV, qui a placé l’esprit de la synodalité au cœur de son message. Il l’a présentée comme une voie essentielle pour l’Église d’aujourd’hui et a encouragé les consacrés à rester fidèles à ce chemin.
Il les a appelés à vivre une mission pleine d’enthousiasme, nourrie par un « dialogue quotidien » qui renouvelle le Corps du Christ à travers les relations, les processus et les pratiques de la vie ecclésiale.
Le pape a invité les consacrés à être des témoins de la communion, capables de marcher ensemble avec toute la famille de Dieu, de partager la joie de leur vocation, d'éliminer les divisions, de pardonner et de demander pardon pour les fermetures liées à l’autosuffisance.
« Travaillez », a-t-il dit, « à devenir, jour après jour, des artisans de la synodalité, car c’est dans ce style que l’Église reconnaît le visage du Christ qui marche avec nous. »

L’après-midi, les participants se sont retrouvés pour vivre la Conversation dans l’Esprit, deuxième étape de l’expérience commencée la veille. Réunis en petits groupes dans différents lieux de Rome, de la salle Paul VI à l’Université Urbanienne, de l’Université Sainte-Croix à la Curie générale des Jésuites, les consacrés se sont adonnés à l'exercice d'écoutes, et ont par la même occasion partagé leurs expériences et leurs discernements, élaborant ensemble une prière commune née du dialogue et de la communion spirituelle.
La journée s’est conclue par un moment de prière pour la paix, célébré simultanément dans plusieurs églises de Rome et en différentes langues, sous le thème « Plusieurs langues, un seul cœur pour la paix ». Dans un climat de recueillement et d’unité, les communautés se sont unies dans une même prière, clôturant la journée comme témoins d’une mission qui enthousiasme et renouvelle la vie du monde.