08/07/2022

Information du Vatican

La rencontre mondiale des familles à Rome

La rencontre mondiale des familles à Rome

 

Sœur Rolande Solange MILANDOU NIAKISSA, Franciscaine Missionnaire de Marie, a participé à la Rencontre Internationale des Familles à Rome, organisé par le Dicastère de la Famille et des Laïques.
Elle est la Coordonnatrice nationale de la Commission Episcopale De la Famille et de la vie au Congo Brazzaville.   

 

"C’est pour moi un appel urgent à la vie religieuse. Les religieuses ont leur place et rôle dans l’accompagnement des familles par leur présence et leur proximité. Je lance donc un appel aux responsables des Instituts religieux à encourager les sœurs à œuvrer dans cette pastorale."

 

Dans cet article elle partage son expérience dans la pastoral pastorale de la famille dans son pays et sa participation à la Rencontre à Rome de 22 à 26 juin 2022.
 

J’ai toujours été attirée par la pastorale de la famille depuis que j’étais aspirante à la vie religieuse.

Dés que j’ai prononcé mes premiers vœux en 2000, je me suis engagée dans cette pastorale jusqu’aujourd’hui. Mon engagement dans cette pastorale m’a formée personnellement à la fidélité à mes engagements et j’y fais l’expérience du donner et du recevoir.


En 2019, la Conférence Episcopale du Congo, m’a nommée Coordonnatrice de ladite pastorale au niveau national. C’est à ce titre d’ailleurs que j’ai participé aux journées mondiales des familles qui ont eu lieu à Rome en juin 2022. J’ai été en compagnie de l’évêque en charge de la Commission et un jeune couple.


Dès ma nomination, je me suis assignée la mission de redynamiser la pastorale familiale au niveau national. Pour ce faire, nous avons une session de formation au début de l’année, un pèlerinage national au milieu de l’année et une session d’évaluation en fin d’année qui nous permet d’évaluer les activités menées dans les différents diocèses. 

 

"Les familles ont besoin de formation, de prière, d’écoute et d’accompagnement dans les différentes situations qu’elles rencontrent."

La rencontre des familles tenue à Rome, m’a ouvert les yeux sur les nouveaux chemins à franchir pour donner à la pastorale de la famille dans notre pays un nouveau souffle. Ce que j’ai aimé c’est que dans plusieurs pays, les familles ou les couples ont pris leur destin en main pour donner du tonus à cette pastorale. Les couples sont vraiment engagés et se sont eux qui la vont vivre. J’ai aimé l’implication des familles dans cette pastorale et leur volonté de se former et de former les autres. Elles font de cette pastorale leur affaire et non l’affaire du prêtre uniquement. 


J’ai été frappé par l’enthousiasme et l’engagement des familles, l’organisation des assises et la capacité d’ouverture du cœur des familles qui ont témoigné. C’était aussi frappant de voir que les familles qui ont intervenu ne sont pas parties du néant, mais de leur réalité quotidienne dans ses forces et ses vulnérabilités pour instruire les autres.

 

Tous les témoignages ont été un moment fort de relecture de vie, d’encouragement, d’appel à la conversion, mais aussi d’action de grâce pour tout ce que le Seigneur réalise dans les familles humaines aujourd’hui.

Tous ces bienfaits donnent à croire encore à la famille, malgré les idéologies malsaines qui prônent sa mort. J’ai découvert aussi dans tous ces témoignages, la force et la puissance de la prière, du dialogue et du pardon au sein d’une famille chrétienne. 

 

De tous les témoignages écoutés, celui qui m’est resté très fort c’est celui de la famille australienne frappée par l’épreuve de la mort de leurs quatre enfants, mais qui est restée enracinée dans la foi en la résurrection de leurs enfants. L’expérience du pardon vécue par cette famille est très parlante pour les familles. Car souvent la mort d’un enfant, dans notre contexte africain par exemple est source de  dislocation familiale.

Combien de familles ou de couples se divisent ou se séparent chez nous à cause de la mort d’un enfant ! ce qui est beau, ils ont choisi de vivre cette épreuve ensemble et de la transformer en un bien national qui aujourd’hui devient un instrument d’évangélisation des familles sur le pardon. Ils ont dû transmuter leur douleur, leur souffrance en un acte de d’abandon et d’acceptation de la réalité pour en donner un sens. 


Comme religieuse engagée dans cette pastorale, je me suis posée des questions sur l’engagement des religieuses dans cette pastorale. J’ai trouvé un peu honteux de voir que dans tous les témoignages, on a parlé que de la collaboration avec les prêtres, mais pas avec les religieuses. Cela montre que nous ne nous impliquons pas assez dans ce domaine.

 

C’est pour moi un appel urgent à la vie religieuse. Les religieuses ont leur place et rôle dans l’accompagnement des familles par leur présence et leur proximité.

Je lance donc un appel aux responsables des Instituts religieux à encourager les sœurs à œuvrer dans cette pastorale. Les familles ont besoin de formation, de prière, d’écoute et d’accompagnement dans les différentes situations qu’elles rencontrent.

 

Les religieuses apportent à cette pastorale une note particulière qui peut soutenir les familles, mais surtout renouveler cette pastorale au sein de l’Eglise universelle et des églises particulières.

 

Sœur Rolande Solange MILANDOU NIAKISSA, FMM

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"Je suis de nationalité congolaise. J’ai une formation psychologique qui me permet de travailler dans plusieurs domaines pastoraux.  Dans mon pays, je participe à la formation des séminaristes théologiens, des novices de toutes les congrégations féminines et masculines et des formatrices de Brazzaville." 

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